Coup de gueule

Je dois avouer que je suis consternée, énervée, dépitée… Voilà pourquoi :
Il y a quelques temps, j’ai voulu me renseigner sur les écoles Montessori, qui, finalement, s’avèrent inabordables financièrement. Je peux comprendre le coût étant donné que ce sont les parents qui paient l’ensemble du matériel, activités ect. mais bon… dommage que ce ne soit réservé qu’à une catégorie de personnes ayant les moyens…
Quand est-ce que les écoles françaises comprendront le bien fondé de ce concept ? … (sniff)
Premier point qui m’énerve…
Deuxième effet kiss cool : je tombe aujourd’hui sur plusieurs sites de coach professionnels ou coach parentaux (ou spécialistes en parentalité ou je ne sais pas quoi d’autre…), parfois, on ne sait pas vraiment quelle formation de coaching ils ont suivi et s’ils en ont eu vraiment une.
Deuxième point qui m’agaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaace !
Egalement, et là c’est encore pire, non seulement, ces personnes font croire qu’elles se sont tournées vers le coaching pour rendre service aux autres, pour aider leur prochain, blablabla… mais en plus, elles n’ont parfois aucune formation sur le sujet !
Et cerise sur le gâteau, ces individus tentent de repérer des personnes en détresse pour leur vendre leur « expertise » toute pourrie. Non seulement, ces personnes profitent du malheur des autres, mais en plus, elles font payer leur séance d’1h à des prix exorbitants : parfois plus de 200€/heure !! Ou, à l’inverse, nous font passer pour des arnaqueurs (nous, les VRAIS coach) en proposant des prix ridicules… (abordables certes mais…)
Second point qui me rend violente^^
Alors remettons les choses dans leur contexte….
Je suis coach professionnelle certifiée. Je suis aussi psychologue du travail (Master 2), diplôme que j’ai obtenu après 5 ans d’étude dont plusieurs en psycho (j’ai pu notamment étudier la psy clinique, la psychopathologie, la psycho de l’enfant, la psy dans tous ses états quoi Après, je n’ai pas la prétention de me déclarer psychologue clinicien pour autant, car cela nécessite une formation et un diplôme SPÉCIFIQUES!
Oui, il m’arrive de faire de la pub sur les autres groupes mais je ne m’inscris pas dans ces groupes-là juste pour faire de la pub, et heureusement car je n’arriverai plus à me regarder dans un miroir ! Si je m’inscris dans ces groupes, c’est pour donner des conseils, cibler les problématiques que rencontrent les parents et les aider au mieux ! Bien évidemment, si les personnes considèrent mes conseils comme intéressants, s’ils s’inscrivent sur mon groupe ou ma page, c’est encore mieux, mais c’est secondaire ! Et bien évidemment je propose à certaines personnes de me rejoindre en MP si je sens qu’elles souhaitent ou ont besoin d’être accompagnées et que je peux les aider.
Il existe des coach non certifiés, donc ayant suivi une formation qui n’est pas du tout la même que ceux qui sont certifiés !
Voici mon exemple :
J’ai suivi une formation de plus de 416 heures, réparties entre des séminaires en présentiel et une formation à distance. Je n’ai pas été certifiée parce que j’ai payé l’organisme de formation, mais parce que j’ai été sélectionnée pour suivre cette formation (entretiens avec les formateurs au préalable) et parce que j’ai obtenu mon diplôme de coach à la sueur de mon front !
Je dis bien à la sueur de mon front car, en parallèle à mon ancien emploi de consultant, je travaillais en permanence sur cette formation : cours en ligne, présentiels en groupe, séminaires, conférences, devoirs, tests, 2 jours en immersion lors de sessions de training aux outils opérationnels et de validations de pratique, 4 personnes à coacher sous supervision (sur une dizaine de séances pour chaque client en moyenne), des rapports de coaching à réaliser, un devoir sur table, un mémoire de fin de formation à pondre, une présentation de celui-ci devant un jury…
Au final, un processus de Certification en 3 phases, phase 1 lors des séminaires, phase 2 en validation continue via les supervisions et phase 3 en pratique opérationnelle lors des coaching en situation et durant la session d’immersion training et validation…
Donc formation à la sueur de mon front… mais NÉCESSAIRE !!
Le prix d’un coach peut paraître parfois élevé, cela se justifie par :
  • Le coût de la formation élevé (c’est pour cela que si le coach est certifié, le prix est généralement plus élevé) ;
  • L’expérience et l’expertise ;
  • Le fait que les clients soient plus ponctuels et moins réguliers que chez un psy (où vous pouvez y rester longtemps – car l’une des caractéristique d’un coaching n’est pas de faire un nombre incalculable de séances, mais, au contraire, de ne jamais aller au-delà de 15…
  • La location de locaux pour recevoir le client ou le déplacement à domicile ;
  • Le coût d’une supervision pour discuter de la pratique du coaching.
Mais de là à atteindre 200€ (hors coaching d’entreprise), excusez-moi, mais ces personnes-là ne souhaitent en rien aider les autres avec des prix abusifs ! Je ne vois pas qui, dans mon entourage, pourrait se permettre à ces prix-là, de se payer des séances de coaching…
Et c’est cela qui est triste… Le coaching ne peut alors plus aider les personnes dans leur ensemble, mais est réservé à une certaine classe sociale !
Attention au coach que vous choisissez car un mauvais coach peut s’avérer très toxique pour votre bien-être et votre vie : nous travaillons ensemble sur votre identité, sur ce qui est important pour vous, sur les directions à prendre dans votre vie, etc.
Vous conviendrez que ce n’est pas rien !
Voilà, c’était mon coup de gueule du jour…
Et si je permets à certains d’éviter une mauvaise expérience, tant mieux !
Stéphanie VERSEPUY

Très chère Culpabilité…

« Très chère Culpabilité,
Cela fait quelques semaines que je pense beaucoup à toi… Trop à mon goût… Je me demande même pourquoi tu prends autant de place dans ma vie…
C’est pour ça que j’ai décidé qu’il était mieux pour nous deux qu’on arrête de se fréquenter pendant un moment. Je ne serai plus dépendante de toi, je ne prendrai plus toutes mes décisions en fonction de toi et j’apprendrai à prendre du recul sur les sentiments que tu me procures (ou m’infliges) !
Je sais que tu reviendras vers moi à un moment ou à un autre, j’en conviens, mais je ne peux plus vivre avec toi au quotidien ! Je suis sure que ton rôle est important dans ma vie, que tu y as ta place pour me faire réfléchir et grandir, mais pas comme ça !
Tu comprends, nous ne sommes pas faits pour nous entendre… Tu ne fais pas de moi quelqu’un de meilleur mais tu me rends fragile, triste, stressée et tu me mets parfois en colère, contre les autres et contre moi-même…
Ce n’est plus possible!
Et finalement, quand on y réfléchi, nous n’avons jamais passé de bon moment ensemble…
Allez bon vent ! »
  • “Suis-je une bonne mère / un bon père ?
  • J’aurais dû réagir différemment !
  • Je devrais passer plus de temps avec mon enfant…
  • Je m’en veux de rentrer si tard du travail…
  • Je l’ai peut-être traumatisé !
  • Je me sens coupable d’avoir crié…
  • Il faut que… je dois…. pour que mon enfant soit heureux !
  • … “(et tellement d’autres encore!)
Je suis sure que ces phrases ne vous sont pas étrangères^^
Quand je lis des posts de ce genre de parents qui se sentent coupables, je suis triste :
  • Triste de voir à quel point cela nous affecte ;
  • Triste de voir des gens formidables douter de leurs qualités de parents ;
  • Triste de voir des personnes se priver/ se négliger complètement pour le bien-être de leur enfant ;
  • Triste de voir que le manque de confiance ou d’estime de soi est tellement répandu ;
  • Triste de voir que les personnes ne se voient jamais (ou rarement) d’une façon juste ;
  • Triste de voir que certains parents ne se rendent pas compte de tout ce qu’ils apportent à leurs enfants ;
  • Triste de voir cette pression constante ;
  • Triste de voir que ce sont toujours les parents formidables qui se posent le plus de questions…
Nous nous torturons tous avec ces remarques à un moment ou un autre de notre vie…
Cette petite voix intérieure qui ne cesse de nous dire que nous n’assurons pas, que nous ne sommes pas à la hauteur, que nous pourrions faire plus et/ou mieux…
Oui oui oui, mais bien sûr !
Quand ce n’est pas la petite voix intérieure, c’est l’entourage !
  • “Mais voyons, si tu le portes constamment, il va s’habituer !
  • Quoi ? Comment ça tu le laisse pleurer ? Il ne sera pas sécurisé alors!
  • Tu dors avec lui ? Mais comment va ton couple ?
  • Tu le laisses dès la naissance dans sa chambre ? Tu n’as pas peur de la MSN (Mort Subite du Nourrisson) ?
  • Tu devrais le forcer à manger sinon il va te faire tourner en bourrique…
  • Tu vas en faire un capricieux !
  • Tu pourrais le laisser manger ce gâteau, il n’a rien avalé ce midi !”
Vous remarquerez que, quoique vous fassiez, il y a toujours quelqu’un qui a quelque chose à dire, et souvent quand on ne demande rien !
Alors parfois, que ce soit cette petite voix intérieure (mais va-t-elle se taire un jour celle-là !) ou notre entourage, les remarques nous atteignent et font naître ou amplifient ce sentiment de culpabilité !
Bon parfois on s’en sort très bien tout seul pour se sentir coupable hein !
Alors brisons ce tabou !
  1. Vous vous demandez si vous êtes une bonne mère? La réponse est simple : si vous vous posez la question, c’est que vous l’êtes !
  2. Vous vous dites que vous pourriez accorder plus de temps à votre enfant ? Si c’est possible et bien faites-le, n’attendez plus ! Et, si ce n’est pas faisable, dites-vous qu’il vaut mieux 10 minutes de qualité, en étant totalement disponible pour son bambin que 50 en regardant son téléphone ou en s’endormant dans son lit (ne riez pas, ça m’est déjà arrivé !)…
  3. Vous culpabilisez parce que vous avez crié ? Hummmmmmmmmmmmmmmmmm PAS BIEN !^^ Félicitations, vous êtes un être humain avec des émotions et parfois, et bien, on se laisse déborder par celle-ci ! Je vous rappelle que notre génération a été bercée par une éducation plutôt “classique” et de ce fait, nous ne sommes pas habitués ni entraînés à identifier nos émotions (“arrête de pleurer!”) et les exprimer d’une façon plus saine ou plus posée (“je m’en fiche que tu sois en colère, calme-toi!”). Donc malheureusement, nous devons faire un effort supplémentaire pour identifier nos propres émotions et vaincre le réflexe de crier ! Mais je vous assure, ça s’atténuera avec le temps et l’entrainement !
Cette chère culpabilité traverse tous les parents, mais parfois elle est tenace la garce !
Alors, vous pouvez décider de culpabiliser ou …. (oui oui c’est vous qui décidez !)
  • De vous dire « je reste humain, j’ai des limites et j’ai encore parfois du mal à gérer mes propres émotions (vous comprendrez d’autant mieux que c’est encore plus difficile pour un enfant / adolescent, n’est-ce pas ? )… »
  • D’être bienveillant avec vous-même !
  • De vous occuper de vous-même, de vos besoins, pour être mieux armé pour affronter les situations de tempête avec votre enfant.
  • D’accepter de ne pas être parfait, de lâcher prise, s’il vous arrive de crier ou de passer moins de temps avec votre enfant, il n’en sera pas traumatisé !
Le bonheur de nos enfants passe aussi par le nôtre ! Pensez-y
PS : merci à Francisco de la Vega pour ce magnifique dessin qui me représente à la perfection
Stéphanie VERSEPUY